"J'ai une question à vous poser" lundi

Après les deux "grands", c'est François BAYROU qui va "plancher" devant des "vrais gens".
Nous verrons quels sont les thèmes qui lui seront réservés.
Moi qui le suit plus particulièrement depuis 1999, mais d'autant plus depuis 2002, je ne me fais aucun souci quant à sa prestation. Il est à l'aise sur tous les sujets,  il sait écouter, il n'a pas réponse à tout, on sent qu'il réfléchi avant de répondre, bref je suis impatiente de suivre cette émission, mais aussi d'entendre les réactions des médias nationaux.

Il a un profond respect pour les autres et cela se sent. Mais il ne joue pas sur le registre de la compassion à tout prix.
Qu'attendent les électeurs, un Président qui les respecte et leur dit la vérité au risque de déplaire parfois, mais qui prendra les problèmes "à bras le corps" et cherchera des solutions avec la ténacité, la pugnacité qui le caractérise, ou bien un Président qui leur dit ce qu'ils souhaitent entendre ?
Je crois que sa résistance face à la machine UMP montre à quel point il est capable de défendre ses idées.

Pour la petite histoire, les UMP de terrain n'ont toujours pas bien compris que l'UDF était devenu un parti libre.
A travers les réactions des uns et des autres, je sens ce regret de la fin du trait d'union entre UMP et UDF.
Cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas y avoir travail ensemble, dans l'intérêt général, mais chacun avec sa liberté d'expression et le respect des convictions de l'autre.
D'aucun regrette le "consensus" qui existait au moment des Régionales de 2004, où j'étais l'alibi UDF de la liste de Giscard, dans le Cantal. Je reste persuadée que c'était une erreur statégique de ne pas placer des UDF à des rangs gagnant, car il y aurait eu beaucoup plus de centristes qui seraient venus voter. Beaucoup se sont abstenus ou ont voté nul, d'autres ont peut-être aussi voté ailleurs, déçus que leurs candidats soient à ce point méprisés, dans une région relativement centriste.

Le sectarisme politique actuel (le mot est certes un peu fort, mais si l'on n'y prend pas garde c'est ce qui se passera !) bloque totalement le redressement de la France en opposant deux modèles, le modèle démagogique du "tout social" et le modèle de la loi du plus fort du "tout libéral". Entre les deux, au centre, il y a le modèle de la loi du plus juste, loi républicaine s'il en fut, qui associe les deux dans un concept nouveau de "social-économie".

Le 5 avril prochain le MEDEF organise un débat avec les candidats déclarés sur leur vision de l'économie dans le Cantal, entre autres. J'y serais bien évidemment pour défendre les propositions de François BAYROU adaptée au département qui est d'autant plus concerné à travers ses TPE et ses PMI-PME.

A bientôt.

Christiane MISSEGUE