Pouvoir quand tu nous tiens !

Billet d’humeur

Au delà des idées, les actes comptent-ils si peu ?

Pourquoi cette remarque un tantinet amère ? D’aucun s’emploie à faire croire que l’UDF a viré à gauche ou qu’il y a des « relations particulières » entre un Président de Région PS et une candidate UDF aux législatives.

Que peut-on voir derrière la boutade ?

Juste une pointe d’humour, je ne crois pas ?

Mieux vaut prendre l’estoc avec recul et humour afin de ne pas tomber dans la paranoïa ambiante dès qu’on se lance dans la politique.

Ce qui attire les jeunes, entre autres, vers la gauche c’est son discours égalitaire et moralisateur qui tendrait à faire croire qu’à droite « tous négriers » et à gauche « tous solidaires ».

Un peu simpliste non ?

Regardons les actes des uns et des autres.

Sont-ils toujours en accord avec les grandes idées du parti ?

Je n’ai pas l’habitude de mettre des individus en cause, donc je ne donnerai pas d’exemples précis, mais je peux affirmer que le goût du pouvoir existe autant, voire plus, à gauche qu’à droite.

Et au centre me direz-vous ?

Bien sûr qu’il y a des individus qui ont le goût du pouvoir, même au centre, mais l’esprit de tolérance qui nous anime nous amène, et plus souvent que d’autres, à prendre en compte l’avis de tous et à chercher le meilleur partout où il est.

D’ailleurs, qu’est-ce que le pouvoir ?

Ce n’est sûrement pas le droit de décider à la place d’autrui et pour son bien.

C’est être capable de convaincre que la décision est bonne pour l’individu.

Il y a le pouvoir affiché, lié à la fonction, et le pouvoir acquis par les compétences, l’engagement et le travail.

En ce qui concerne le premier il peut être reconnu ou non, tout dépend de la manière dont il est exercé !

Quant au second, il est reconnu, de fait, par l’« effet maître ».

Si vous dites « c’est moi qui paye, donc c’est moi qui ai le pouvoir de décider », vous aurez l’illusion du pouvoir !!! Et les plus habiles vous contourneront avec ronds de jambes et flagornerie. Les purs, les intellectuellement honnêtes se détourneront. Dommage !

Si vous agissez pour l’intérêt général et refusez la compromission, si vous montrez du respect envers les autres et leurs idées, là, vous aurez le véritable pouvoir, celui de la reconnaissance, de la tolérance et de la compétence.

Je reste persuadée que le discours doit être en cohérence avec les actes et, sur ce plan là, j’attends que quelqu’un me prenne en défaut, tant sur le plan professionnel que sur celui de l’engagement politique.

A bientôt.

Christiane MISSEGUE