Tous au centre - Au centre toute !
« Au centre toute - En avant toute »
On me pose souvent la question :
« pourquoi le centre ? Est-ce à dire que vous ne pouvez pas vous déterminer, il faut bien faire un choix, choisir un camp ! »
Sous entendu un choix entre la droite et la gauche ! Nous y revoilà !
Quelle vision manichéenne ! Tout n’est pas tout blanc ou tout noir. Pourquoi vouloir à tout prix pencher d’un côté ou de l’autre. Et si l’équilibre était la meilleure des solutions, choisir le meilleur dans chaque « camp ». Encore que le mot « camp » soit un peu connoté et sous entend l’obligation d’affrontement des uns contre les autres.
Sur le plan idéologique pur, certes je ne suis pas de gauche, donc je suis de droite ! Et alors ce n’est pas une insulte que je sache ! Et pourtant je partage avec des gens de gauche, que je fréquente au quotidien, des valeurs républicaines et humanistes communes, ce qui ne m’empêche pas d’aimer l’ordre, la rigueur et l’exigence du respect des règles.
Ce sont bien sûr le projet de société et les méthodes employées qui sont différents.
La droite actuelle propose une société de l’ordre et de l’injonction sans toujours tenir compte du côté humain et du respect de la notion de partage. Certes Jean Louis BORLO fait du bon travail, je ne le nie pas et j’irais jusqu’à dire que c’est bien un des seuls !, encore que l’empilage de dispositifs successifs ne me paraisse pas la meilleure des solutions. Un contrat unique serait sans doute plus lisible.
La gauche, quant à elle, propose une société de l’illusion où on veut faire croire à chacun qu’il pourra tout avoir sans effort, que la sanction est inutile, alors qu’il n’y a rien de pire que l’impunité et que la société doit régler tous les problèmes de chacun.
En démocratie, ce qui est fondamental c’est la liberté d’échanger des idées, de débattre, de convaincre sur des propositions concrètes et compréhensibles par tous.
Quand le candidat PS aux législatives écrit « qu’il veut lutter pour une France plus forte et plus solidaire, plus forte parce que plus solidaire », j’y souscris tout à fait. Mais, est-ce à dire qu’il n’y a que la gauche qui prône la solidarité ? et la méthode pour lutter ? où est-elle derrière ces formules bateaux que tous les candidats vont utiliser en mêlant l’ordre des mots ?
Quand François BAYROU dit :
qu’il faut arrêter de taxer le travail et financer la politique sociale par une taxe spécifique qui ne sera pas supportée par les salariés et les entreprises,
qu’il faut permettre à ceux qui touchent les minima sociaux d’avoir une activité professionnelle au service de la société, pour leur permettre d’en faire vraiment partie,
qu’il faut continuer à aider ceux qui viennent de trouver un emploi parce que, pour certains, travailler coûte plus cher que d’être aidé !,
qu’il faut permettre aux PMI-PME de créer deux emplois sans charge, afin de les aider à survivre en embauchant,
qu’il faut réduire la dette en redéployant les richesses et les dépenses, entre autres celle du secteur public, en organisant de manière plus légère l’action publique par exemple en supprimant les services redondants de l’Etat et en les redéployant sur des services aux personnes, et c’est possible,
etc…
ça c’est du concret !
La Commission chargée de travailler sur la dette publique a fait des préconisations simples et sans politique d’austérité, mais qui demandent un certain courage politique.
Les élus doivent prendre certaines décisions drastiques et nous devons les obliger à les prendre. Ils doivent aussi expliquer aux Français le pourquoi de ces décisions.
Et je reste persuadée que le seul qui a ce courage, et non pas cette ambition, c’est François BAYROU, lui qui a résisté, contre vent et marée, au rouleau compresseur de l’UMP.
Que ce soit bien clair, je respecte totalement les électeurs de l’UMP qui ont le droit d’exprimer leurs idées. Mais ils ont été leurrés par quelques uns de leurs leaders.
Leaders chez qui le goût du pouvoir est démesuré et qui ont su flatter cette même particularité chez d’autres, entre autres UDF, qui sont « allés à la soupe » en faisant croire aux Français qu’ils allaient sauver la France.
C’est raté, le système a prouvé son inefficacité, il faut donc le changer et surtout changer les hommes qui l’ont mis en place.
Et la critique habituelle réapparaît comme le serpent du Loch Ness, l’UDF va faire perdre la droite. Serions-nous si puissants ?!
Certains me demandent même « ce que je fais dans cette galère ? », sous entendu bien sûr, « venez donc nous rejoindre » ! allant même jusqu’à dire que « l’UDF de Bayrou fait le lit des extrêmes ». Facile d’accuser les autres quand on est soi-même responsable de la présence de Le Pen au deuxième tour.
Pour mémoire, François BAYROU était alors à 7% et c’était déjà des déçus de la droite. Actuellement l’UDF est à 12% aux Européennes et beaucoup plus dans les élections partielles actuelles.
Que cela inquiète l’UMP, je peux le comprendre !
Mais qu’on nous accuse de vouloir uniquement « assurer une bonne place à notre leader quel que soit le résultat des élections », alors là, cela me fait sourire de la part de gens qui soutiennent un candidat comme Sarkosy ! lui qui est, rappelons-le, « maître à penser de Doc Gynéco » excusez-moi du peu !
Désolée je ne suis pas de ce camp là !
On est donc reparti, comme en 2002 ! sur la base du « rejoignez notre grande famille, on vous fera une petite place ». Toute petite la place et surtout on ne prendra pas en compte vos idées. Et j’ai des exemples ! nombreux !!
Pour nous, l’alliance avec des partenaires passe par la mise en commun des idées et la négociation pour aboutir au choix des meilleures. Pour d’autres, il s’agit d’imposer leurs idées parce qu’ils sont les plus nombreux, sans se poser de question du pourquoi ils sont les plus nombreux ? Ne serait-ce pas le mode de scrutin qui fait le lit d’un parti fortement majoritaire ? 18 à 25% des voix les bonnes années pour les parlementaires de la majorité, est-ce cela qui permet d’imposer à tous leur politique.
Au fait, merci au parti radical qui apprécie mes « qualités épistolaires et mon engagement » !
Dommage que ces compliments, que j’espère sincères !, se terminent par une attaque en règle de « mon leader » ! Cher Jean-Noël vous pourrez ajouter « ma fidélité à cet engagement et au leader que j’ai choisi » et que je « sers » de mon propre chef ! parce que je crois en lui, en son combat, en son courage, en sa détermination et surtout en son analyse intelligente de la situation de la France. Je suis persuadée qu’il sera le seul à avoir le courage politique de rétablir l’équilibre financier de la France, entre autres, avec des propositions concrètes.
Juste une petite précision, je ne suis pas sensible à la flatterie et je poursuivrai donc dans la voie d’un centre révolutionnaire et fort, fédérateur des grands courants politiques démocrates, dont font parti, entre autres, les radicaux et dont je me demande ce qu’ils font, eux, dans cette galère de l’UMP !
Se positionner dans l’UMP, pour ne pas déplaire et rester fort, tout en marquant sa différence, pour pouvoir critiquer à l’occasion et s’en sortir si le vent de la défaite se profile à l’horizon, est certes très habile.
Mais, attention, faire le grand écart peut être dangereux pour certains muscles !
J’espère en l’esprit critique et cartésien des Français et donc des Cantaliens pour faire « le bon choix » le moment venu, pour retrousser nos manches afin de maintenir la France à la place qui est la sienne, en réduisant la dette de manière spectaculaire avec courage et détermination.
Je vais bien évidemment lire « Au nom du Tiers Etat » de François BAYROU.
Nous en parlerons bientôt.
N’oubliez pas de consulter le site de l’UDF sur lequel vous retrouverez toutes les interventions de François BAYROU,
sur RTL particulièrement percutant,
dans « Question ouverte » sur France 2, jeudi soir
etc…
A bientôt.
Christiane MISSEGUE