la dette publique, explications
Michel PEBEREAU, Président de BNP Parisbas, a participé aux travaux de la Commission sur la dette publique, avec des élus de tous bords politiques, dont Christian BLANC pour l’UDF, ainsi que des membres de la société civile.
Pour lui, l’augmentation
perpétuelle de la dette publique est le choix de la facilité.
La dette a été
multipliée par 5 en 25 ans, en euros constants.
C’est le deuxième poste de
dépenses de l’Etat (40 milliards d’euros)
après l’Education Nationale (56 milliards d’euros).
L’évolution de la dette depuis 10
ans amène la France au dernier rang de l’Europe des 15, après l’Allemagne.
L’endettement
est un moyen de financer les dépenses les plus élevées des pays industrialisés
(14ème position), ce n’est pas le résultat d’un effort pour la
croissance et la préparation de l’avenir.
On constate la stagnation de l’effort
en matière de recherche et d’enseignement supérieur, mais aussi le report des
dépenses de santé, de retraites et d’indemnisation du chômage sur les générations futures.
Pour la Commission, le recours à l’endettement a été le choix de la facilité. Il a permis de compenser une gestion insuffisamment rigoureuse des dépenses publiques.
+13.9% pour la Fonction Publique
d’Etat,
+41.8% pour la Ponction Publique Territoriale,
+27.5% pour la Fonction Publique
Hospitalière.
Qu’est-ce qui explique la gestion peu rigoureuse des dépenses publiques ?
L’organisation de nos administrations pousse à l’augmentation permanente de la dépense publique :
- en multipliant les structures,
- en multipliants les instruments.
Les procédures budgétaires
aboutissent encore trop souvent à reconduire automatiquement les dépenses. L’Assemblée
vote chaque année, non pas le budget global en étudiant tous les postes de
dépenses, mais plutôt les différents postes de dépenses en terme d’augmentation
ou de diminution.
Nos pratiques politiques et
collectives n’incitent pas à moderniser les administrations et font de la
dépense supplémentaire la réponse systématique à nos problèmes.
On traite dans l’urgence les
situations et on empile les mesures sans supprimer celles prises précédemment et
qui n’ont plus lieu d’être.
La poursuite de la tendance
actuelle constitue un scénario impossible qui nous exposerait à un risque d’asphyxie
financière et à un refus de prêts dans l'avenir.
La commission a fait une vingtaine de préconisations permettant de juguler les dépenses publiques et permettraient de diminuer l'endettement de la France.
Pour ceux qui souhaitent récupérer le diaporama, je vous le joins ci-dessous.
pr_sentation_pour_les_interventions_FINALCOMPLET_sansbpV3
Tout espoir est permis, la seule
condition est le courage politique et la volonté d’expliquer les différentes
actions menées, avant toute réforme. Les Français sont capables de comprendre.
Ce fut un exposé passionnant, malgré le sujet un peu aride, qui s’est terminé par une lueur d’optimisme. Un optimisme étayé par une volonté de réformes structurelles sur fond de concertation. Ce que la droite et la gauche n’ont pas fait depuis 25 ans, un gouvernement d’union nationale peut le réussir, sous la Présidence de François BAYROU.
Sur un tout autre sujet, j’ai lu le livre de Jean Marie CAVADA, "une marche dans le siècle".
Passionnant, je vous le conseille. Pour ceux qui ne le savent pas, il est Député Européen UDF.
Je suis en train de lire « au
nom du Tiers Etat » de François BAYROU.
Je vous le conseille également. C’est
une analyse fine de la situation française qui est de plus en plus partagée par
d’autres ? Ses propositions sont reprises, signe qu’elles sont bonnes.
A bientôt.
Christiane MISSEGUE
Tel : 06 88 28 43 73
mel : christiane.missegue@wanadoo.fr