L'Education une priorité pour l'UDF
Bonjour,
En cette période de rentrée scolaire, le sujet de l'Education est d'actualité.
Pour Françoois BAYROU, ancien Ministre de l’Education Nationale, Professeur Agrégé de Lettres Classiques, l’Education sera sa première priorité dans sa campagne à l’élection présidentielle.
Il l’a annoncé dans son discours de clôture à l’Université d’été des « jeunes UDF », le 2 septembre dernier.
Dans le préambule de son livre « à bonne école », suite de « la fabrique du crétin », Jean-Paul BRIGHELLI reprend les propos de Xavier DARCOS qui dit que « l’éducation … sera aux élections présidentielles de 2007 ce que la sécurité fut à celles de 2002. » Il ajoute en souriant « aucun des candidats à la candidature ne s’en est aperçu .»
Que Monsieur DARCOS lise le
discours de François BAYROU !
Rappelons que Xavier DARCOS a été Ministre Délégué à l’enseignement scolaire sous la houlette de Luc FERRY. Nous avons pu constater, pendant leur mandat, que des professeurs ont brûlé des livres, celui du Ministre !, certes, mais le geste était choquant dans sa symbolique. A cette époque d’ailleurs les deux Ministres ne parlaient pas toujours d’une même voix, ce qui a entraîné nombres de malentendus.
« Ce livre doit contribuer à
convaincre les hommes politiques de bonne volonté, de quelque bord qu’ils
soient - la question de l’école n’est pas une question politicienne -, de
confier un jour la responsabilité de l’école à ces professeurs-là ». « Ces
professeurs là » sont ceux qui « tiennent leur rôle d’adultes, sont
exigeants, respectent et aiment les jeunes qui leur sont confiés, du véritable
amour qui consiste à donner de fortes et solides nourritures ».
Le nouveau Bac qui s’est passé en 1995, avec revalorisation des savoirs et nouvelles exigences dans certaines séries (la série ES remplaçant la série B, si décriée, la série STT remplaçant la série G traitée de classe poubelle par un certain chanteur !), c’est lui.
Le nouveau Contrat pour l’Ecole, introduisant en collège l’interdisciplinarité et le cycle central, ne permettant plus la réorientation en cinquième, utilisée trop souvent pour sortir du collège des élèves difficiles, introduisant à nouveau les études surveillées afin d’aider les élèves qui en avaient besoin à acquérir les bonnes méthodes de travail, c’est lui.
La réorganisation en semestres des études universitaires, avec réorientation en fin de premier semestre, entre autres, c’est lui.
Et j’en passe.
Faire de la société
française une société de la connaissance,
une société où la
connaissance est la condition de la performance,
une société où la
connaissance est le domaine de la performance.
Celui ou celle qui a envie de réussir se tient à l’écart et poursuit son chemin, sans bruit. Ses résultats sont bons, mais pas trop pour ne pas se faire traiter de « polar ». Il a hâte d’avoir son Bac afin de se retrouver dans un contexte où il sera anonyme, avec des gens motivés et pourra travailler et réussir sans en avoir honte.
Certains sont brimés, voire harcelés, par quelques uns qui trouvent là un moyen d’acquérir du pouvoir sur le groupe classe. Ont-ils un profil de victime ? Ils sont différents, plus timides, d’origine étrangère ou autre. Ils souffrent au quotidien à l’idée de venir au collège ou au lycée. Est-ce normal ? Si ce système fonctionne, c’est uniquement parce que le reste de la classe est complice, pour avoir la paix, et alors l’« omerta » fonctionne à plein.
Ces fonctionnements de classe ont besoin d’être décryptés par les professeurs afin d’être éradiqués et l’exigence doit être de rigueur.
Une refonte en profondeur est nécessaire et le budget de l’Education Nationale, le premier budget de la nation, avant la dette !, doit être maintenu et c’est sûrement pas dans celui-ci qu’il faudra faire des économies pour réduire la dette.
François BAYROU s’est engagé à ne pas toucher à ce budget, en tout cas à ne pas toucher à tout ce qui est consacré à l’encadrement des jeunes.
Christiane MISSEGUE
A bientôt.