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Christiane Missegue MoDem Cantal
9 juin 2006

Candidature aux législatives

DECLARATION DE CANDIDATURE

DE CHRISTIANE MISSEGUE    

Secrétaire Générale Départementale UDF Cantal

Déléguée Régionale UDF Auvergne

Conseiller National UDF

Jeudi 8 juin 2006

Je tiens à remercier la Presse qui a répondu à mon invitation, ainsi que les membres du Bureau de l’UDF Cantal, et en particulier son Président Stéphane BRIANT, sans qui je ne serais pas devant vous ce soir, mais aussi son Délégué Départemental, Philippe FABRE, qui m’a dit « quelle que soit ta décision, je te suis ».

Merci également aux membres du Bureau qui ont validé ma décision.

Vous savez tous pour quelle raison je vous ai conviés, j’ai donc décidé de me porter candidate aux prochaines élections législatives.

L’exercice auquel je vais me livrer n’est pas facile, mais je vais tenter de vous préciser quelles sont mes motivations pour me lancer à soixante ans dans la « bataille politique ».

Ensuite, je répondrai à vos questions.

Avant de parler de motivations, parlons des handicaps que j’ai bien l’intention de transformer en atouts.

J’en vois cinq :

*   Le premier c’est la taille, je mesure un mètre cinquante et d’aucuns diront que pour réussir il faut une certaine prestance donnée par une taille élancée. Moi j’y vois un avantage certain, quant on est petit on est toujours devant sur les photos !

*   Le deuxième c’est l’âge, soixante ans, c’est l’âge de la retraite diront les esprits chagrins mais c’est aussi l’âge d’une certaine sagesse et d’une expérience certaine.

C’est surtout le gage que je ne me représenterai pas autant de fois que certains dont je tairais le nom par respect pour leur grand âge ! et qui ont fait de la  politique un métier, alors que ce doit être une mission. Pour ce qui me concerne, ma carrière professionnelle est derrière moi et je n’ai plus rien à prouver, donc aucune recherche du pouvoir.

*   Le troisième c’est l’origine, je ne suis pas cantalienne mais est-ce rédhibitoire ?

Ce département, je n’y suis pas née, mais je suis auvergnate pure souche et j’en suis fière.

Ce département, je l’ai choisi en 1987 pour commencer une deuxième carrière professionnelle et je m’y suis attachée.

J’ai souvent pu constater que les territoires ruraux sont toujours défendus « bec et ongles » par ceux qui s’y sont installés de leur propre gré, alors que les enfants du pays ont envie d’en partir et sont souvent critiques.

*   Le quatrième c’est le sexe, et oui je ne peux plus vous le cacher, je suis une femme et dans cette société qui redevient de plus en plus « machiste », dans un département où le Conseil Général ne comporte qu’une seule élue, où il y a peu de femmes Maires (18 sur 260 communes soit 7%) et assez peu de femmes Chefs d’Entreprise, faire sa place en tant que femme n’est pas facile.

Les seules femmes en poste d’autorité dans le Cantal sont des fonctionnaires, car les hommes ne veulent pas venir, prétextant que leurs épouses vont s’ennuyer !

Tous les responsables politiques nationaux ont prôné la parité en politique, certains ont également dit qu’ils assureraient les sortants de leur confiance. Ce sera pour eux la quadrature du cercle que de respecter leurs deux promesses contradictoires.

Et la parité, ce n’est pas le titulaire masculin et le suppléant féminin, ce serait trop facile !!

Je reste persuadée que la sensibilité féminine et les qualités d’opiniâtreté que l’on reconnaît habituellement aux femmes sont indispensables au combat politique.

*   Enfin le cinquième handicap qui est le mien, et non des moindres, diront mes concurrents directs, je n’ai aucune expérience politique.

Je leur répondrais : tant mieux !

Pour ce que certains en font actuellement de leur expérience politique, et au plus haut niveau de l’Etat ! on peut se demander si elle est indispensable ?

Si expérience politique veut dire :

·                    être dans les bons réseaux,

·                    utiliser les bons leviers,

·                    répondre aux bonnes sollicitations,

·                    placer les bons pions dans les bonnes cases,

alors je préfère ne pas avoir d’expérience politique et rester indépendante dans mon jugement et dans mes actions.

J’appartiens à un parti politique démocratique où chacun peut s’exprimer, où les parlementaires votent en leur âme et conscience et non en suivant un consigne de parti.

Bref j’appartiens à un parti où on est libre et indépendant.

Une expérience politique j’en ai une, mais au sens noble du mot « politique », c’est-à-dire piloter, gérer, administrer une organisation sociale.

Faire une analyse de la situation, fixer des objectifs, avoir une stratégie et réfléchir avec les acteurs de terrain aux actions à mettre en place pour atteindre ces objectifs, c’est mettre en place un véritable projet de société.

Actuellement que constate-t-on : la faillite d’un système politique.

Les hommes et les institutions sont usés.

L’autorité de l’Etat n’existe plus, mais comment pourrait-elle encore exister alors que pour fonder pleinement l’autorité, la confiance doit s’accompagner du respect.

Le respect qui est produit par la présence en nous de la loi morale. C’est dans cette aptitude à la moralité que consiste la dignité de toute personne humaine.

Pour une refondation de l’autorité, la parole n’y suffit plus, l’exemple est indispensable.

Kant le rappelle : « le bon exemple ne doit pas servir de modèle, mais seulement de preuve pour montrer que ce qui est conforme au devoir est praticable ». Et quel exemple nous donne nos dirigeants, de droite comme de gauche, car n’oublions pas les « affaires » de la fin de règne de Mitterrand. Les socialistes n’ont donc pas de leçons à nous donner.

Malraux écrivait qu’« un officier doit être aimé dans la nature de son commandement, plus juste, plus efficace, meilleur, et non dans les particularités de sa personne. …un officier ne doit jamais séduire ». Certains de nos politiques devraient s’en inspirer !!

Après analyse de tous ces handicaps et de la manière de les transformer en atouts, j’ai donc fait la liste des motivations qui sont les miennes pour m’engager dans une élection nationale et de ce que je peux apporter au Cantal à travers cette élection.

Quelles sont les qualités qui sont les miennes :

*   je suis convaincue, donc j’espère être convaincante,

*   je suis passionnée, donc j’espère être passionnante.

Quant aux capacités que je peux mettre en œuvre elles vont  du goût du défi à celui du travail bien fait et à l’investissement personnel pour défendre l’intérêt général.

J’espère qu’elle seront suffisantes.

Quelle est la situation de la France ? Elle est catastrophique.

Nous sommes face à une crise de société.

Je ne parlerais pas de la dette abyssale que supporte notre pays et j’ai déjà longuement évoqué la perte complète d’autorité de l’Etat, sans oublier la guerre haineuse qui oppose les deux premiers membres du gouvernement.

Je suis inquiète devant la perte de repères de notre jeunesse, l’injustice sociale dont pâtit une grande partie de notre société et cette France coupée en deux :

*   d’une part celle des nantis,

*   d’autre part l’autre France aux multiples formes, multicolore, multiraciale.

Ces deux « France » qui ne se comprennent plus.

Comme simple citoyenne j’ai le sentiment de ne rien pouvoir faire.

Comme élue, représentant les cantaliens, avec d’autres qui partagent ce même sentiment d’incapacité à agir dans une société muselée par les nantis et totalement phagocytée par un système politique obsolète et inefficace, je pense pouvoir agir pour une société plus juste.

Je suis profondément attachée à la démocratie et le bipartisme est tout sauf un système démocratique, surtout quand tous les pouvoirs sont aux mains du même parti, cela se rapproche de la dictature.

Est-il normal que tous les députés d’un parti majoritaire votent comme un seul homme, mais que bon nombre d’entre eux (200) ne soient pas présents physiquement pour soutenir leur gouvernement face à une motion de censure ?

Etaient-ils donc si sûrs du résultat qu’ils n’ont pas pris la peine de se déplacer ?

Quel mépris pour les instituions et pour les Français, quelle mascarade !

Face à cette situation, les Français ont plusieurs choix :

*   continuer comme avant jusqu’à la révolution,

*   voter pour les extrêmes, ainsi qu’ils l’ont fait en  2002,

*   ou choisir le parti du centre rassembleur qui pourra proposer un gouvernement d’union nationale avec tous ceux de bonne volonté, libres de tout esprit partisan et qui auront comme seule volonté de reconstruire une France forte, dans une Europe reconsidérée.

Lorsque le Président CHIRAC a été réélu en 2002, avec le score que l’on connaît, le Président de l’UDF, François BAYROU, est allé le rencontrer le 22 avril et lui a dit : « il faut constituer un gouvernement d’union nationale, avec des élus issus des partis qui vous ont fait élire, Jacques DELORS, Michel ROCARD par exemple ».

CHIRAC a répondu : « c’est des conneries tout ça, je vais faire un parti unique de la droite ». On en voit le résultat aujourd’hui, alors qu’il aurait suffi de créer une fédération à droite englobant tous les partis du centre droit à la droite traditionnelle, hormis le Front National bien évidemment, chacun gardant sa spécificité.

Non, il a fallu tuer l’UDF, car elle était dissidente et certains s’y sont bien employés.

L’obstination constructive de François BAYROU afin de gagner l’indépendance de l’UDF m’a convaincue de débuter à cinquante huit ans une action politique active :

*   en me présentant aux régionales dans une liste d’Union pour l’Auvergne,

*   en étant 5ème sur la liste UDF aux Européennes.

Voilà pourquoi je soutiens la position courageuse de l’UDF et pourquoi je pense qu’il est de salubrité publique que de s’engager en politique, même à soixante ans, et surtout quand on est femme, même sans mandat électif.

C’est pour moi une question de survie dans un monde sans foi ni loi que je voudrais plus juste pour mes enfants et ceux de la France.

Je souhaite une société qui réconcilie les Français avec la politique et non qui excite les affrontements et la haine, même au plus haut sommet de l’Etat !

Je souhaite une société où l’argent n’a plus le premier rôle mais où l’esprit est valorisé.

Je souhaite enfin une société qui choisit l’éducation comme valeur première.

Entre la « loi du plus fort » apanage de l’UMP, et la « loi trompeuse de l’illusion » du PS, je choisis la « loi du plus juste », à travers un projet de société de résistance, défini non par l’Economie mais par la Politique.

La France a besoin de jeunesse, de générosité, de réalisme et de croire en quelque chose.

Elle a besoin d’un vent nouveau pour l’aider à porter ce destin, ce vent nouveau ne peut être porté que par des hommes et des femmes libres.

Et je suis fière d’en faire partie.

Blog : missegue.canalblog.com

Mel : sgd.udf.cantal@wanadoo.fr

Portable : 06 88 28 43 73

A Aurillac le 8 juin 2006

Christiane MISSEGUE

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De la part d'un parisien qui apprécie la qualité de votre engagement et celle de votre déclaration de candidature.
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Christiane Missegue MoDem Cantal
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